mardi 26 novembre 2013

Retrouver Jacques Prévert ? On ne s'en lasse pas.


Quand la vie est une forêt,
Chaque jour est un arbre
Quand la vie est un arbre
Chaque jour est une branche
Quand la vie une branche 
Chaque jour est une feuille.


mercredi 13 novembre 2013

Sous la plume citoyenne de Yann MOIX


Christiane Taubira
Christiane Taubira
Madame,
Je vous adresse cette courte lettre pour vous dire que la honte que je ressens d’être français quand vous êtes insultée dans votre dignité n’est rien, absolument rien, au regard de la fierté que je ressens face à la permanente démonstration de votre courage.
Il n’est pas question, ici, de politique. Mais seulement de reconnaître, en vous, tandis que pleuvent sur vous mille crachats et quantité d’immondices, une de ces figures qui font, contre vents et marées, progresser notre vieille République.
Je crois bien qu’en d’autres temps, Robert Badinter, ou Simone Veil encore, furent confrontés, de par l’ampleur de leur vision sociétale, de par la force de leurs convictions et la puissance de leur volonté, à la haine provisoire des réactionnaires et des moisis.
Vous aurez, non sans humour, permis plus d’avancées en quelques mois à la France, que d’autres pendant quelques décennies.
Votre personne, comme une sorte de caisse de résonnance, présente cette particularité, quasiment inédite, de dévoiler à elle seule, de stigmatiser sur elle seule, les nombreuses maladies dont notre pays est aujourd’hui atteint.
Puissiez-vous, madame, exister encore longtemps, et incarner cette Marianne au visage plus humain, moins éthéré, moins lisse aussi, que celle dont rêvent les nostalgiques d’une France éternelle qui, pour notre grand bonheur, n’eut jamais la moindre réalité et, ne leur en déplaise, n’existera jamais.
J’ai l’impression que, depuis quelques jours, c’est notre République qui devient bananière.
Pensez donc à Bernanos : « Les ratés ne vous rateront pas. »

mardi 12 novembre 2013

Le silence du petit matin


Debout ! L'ombre voûtée se casse,
Piétinée sur le sol qu'elle enjambait,
Et la toile de la nuit en lambeaux
Jonche la terre sous le dais du ciel.

Debout, mon gars, debout, il est tard pour dormir :
Ecoute les tambours du matin ;
Ecoute l'appel des routes vides :
"Qui veut aller par-delà les collines ?"
Alfred Edward Housman