lundi 23 mars 2015

Évasion


Et je serai face à la mer
qui viendra baigner les galets.
Caresses d’eau, de vent et d’air.
Et de lumière. D’immensité.
Et en moi sera le désert.
N’y entrera que ciel léger.

Et je serai face à la mer
qui viendra battre les rochers.
Giflant. Cinglant. Usant la pierre.
Frappant. S’infiltrant. Déchaînée.
Et en moi sera le désert.
N’y entrera ciel tourmenté.

Et je serai face à la mer,
statue de chair et coeur de bois.
Et me ferai désert en moi.
Qu’importera l’heure. Sombre ou claire…


                                                                                           Esther Granek, De la pensée aux mots - 1997 -




2 commentaires:

Ariaga a dit…

Un très beau poème qui sens bons l'odeur iodée de la mer. Amitiés.

Louis-Paul a dit…

Qu'il est beau ce poème!
Je t'embrasse.

P_S: Cela faisait longtemps que je voulais publier une Note sur Penthièvre...voilà c'est fait