samedi 27 avril 2013

Océan maussade

Côte sauvage de Quiberon par jour de pluie et grand vent 


Les rochers, ces rudes hercules
Combattant dans les crépuscules
L'ouragan sinistre inconnu
La mer, en pleurs dans la mêlée
Tremble, et la vague échevelée
Se cramponne à leur torse nu.

***

On peut dire qu’Hugo découvre vraiment la mer en août 1834, au cours d’un voyage dans le Morbihan avec Juliette Drouet. Ce qui le frappe alors, si nous en croyons « Au bord de la mer » des Chants du crépuscule, c’est l’immensité, l’harmonie de la terre et de l’Océan, où la proue comme la charrue trace un sillon, où le ciel prolonge les flots. Tout se termine sur l’infini de l’amour. Cette poésie retentit encore des accents lamartiniens lyriques et mystiques, elle est floue et irréelle, elle fait entendre une musique des flots qui louent le Seigneur. Deux ans plus tard, en juin 1836, à St Valéry en Caux, il assiste à une vraie tempête que l’on retrouvera dans « Une nuit qu’on entendait la mer sans la voir » dans les Voix intérieures.

Sources : L'image de la mer et des gens de mer dans l'œuvre de Victor Hugo et de Tristan Corbière.
Etude de Jean-Luc

6 commentaires:

Ariaga a dit…

Il est peut-être maussade mais tellement beau. Amitiés.

Anonyme a dit…

Magnifique photo !
Tân

Louis-Paul a dit…

Ha la presqu'île! Que d'images dans ma tête, les embruns de la côte sauvage, les araignées de mer de la dame qui plongeait à Kerné, le fort de Penthièvre bien sur, les plages, les niniches sur le remblai à Quiberon...Sans doute parmi mes souvenirs d'enfant (en vacances) les plus ancrés en moi.

Fanchon a dit…

@A tous trois : oui ce jour-là (9 avril dernier) grande tempête sur la côte, paysage grandiose à admirer et ne pas voir le temps passé.

Fanchon a dit…

je corrige : passer

fred a dit…

Bon 1er mai!