vendredi 26 juin 2015

Au cœur du végétarium de la Gacilly

D'une année à l'autre toujours ce festival-photo, de si grande qualité, nous revient dans le site privilégié du végétarium. Il faut s'acheminer tranquillement dans ses allées, s'arrêter dans ses aires pour cette découverte d'images.

Deux pionniers de la photo m'ont touchée plus particulièrement : MIRELLA-RICCIARDI et Vincent MUNIER


MIRELLA-RICCIARDI

"Je suis une enfant de l'Afrique protégée par le ciel étoilé et réveillée par le soleil levant. J'avais la nature pour professeur".

Née en 1933 d'un père italien et d'une mère française, Mirella Ricciardi a grandi au Kenya où son père possédait une ferme de 2 000 hectares sur les rives du lac Naivasha. Dans les années 1950-1070, elle a sillonné tout le continent africain, saisissant des scènes de vie qui, par leur intimité, leur dignité, appartiennent aujourd'hui à l'héritage de l'humanité. En effet, le progrès et   ce qui en découle sont la mort pour les coutumes du passé. Mirella avait, depuis longtemps, été consciente de cette menace pour le monde dans lequel elle avait grandi, déclarant : "J'éprouve des sentiments très profonds pour les extraordinaires ressources en beauté de l'Afrique. Avant qu'elles ne disparaissent complètement, je veux en conserver une partie, ne serait-ce qu'en images".


Vincent MUNIER
Sur la piste du loup blanc 
Photo Vincent Munier

Il restera isolé dans le Grand Nord par une température de  - 47° avant d'apercevoir une meute de neuf loups blancs :




mercredi 10 juin 2015

Pour Alma Nosmas

Elle nous a quittés le 20 mai dernier, nous laissant désemparés, consternés, mais riches de si bons souvenirs, d'échanges amicaux, de précieux moments, s'entourant de ses amis avec leurs différences.


Un matin comme les autres, je me réveille, pas vraiment tôt. Volets ouverts, le ciel plus enclin à la pluie qu'au beau fixe, l'eau du café dans la bouilloire. Pendant qu'elle chante, tout d'un coup, comme ça, je me dis :"Ça ne va pas. C'est autrement qu'il faut penser, oui autrement. Dans tout. Partout. Vivre autrement pour finir de vivre tout autrement".
Du simple fait que je suis vivante, je mourrai. La maladie peut m'atteindre, mais je dois avoir la liberté de refuser la souffrance, la déchéance, et personne ne doit me priver du droit de quitter la scène quand il me semblera juste de le faire. Ma vie m'appartient et par là même ma mort.
Pour moi le plaisir de vivre n'est pas un vain mot. J'entends bien qu'il le reste jusqu'au bout. Ma vie, je l'accepte telle qu'elle est, avec ses joies et ses douleurs. Ses plaisirs et ses épreuves. Mon travail me plaît beaucoup. Il est profondément créatif : des morceaux de tissus venus du monde entier, assemblés, deviennent vêtures ou  tentures : le cri de la soie, le toucher de la laine ont quelque chose de charnel qui s'ajoute au plaisir de la création? Ne plus créer, c'est ne plus exister.
Alma Nosmas (La mort élégante - Entretiens)



Elle fonde l'association "Rosa Parks et ses sœurs" : "Mémoire de femmes" (savoir dire non et marquer l'Histoire)*

Nous avons voulu rendre hommage à des milliers de femmes issues de tous les continents, de différentes classes sociales, d'horizons politiques et philosophiques souvent opposés, de conviction laïque ou religieuse, tout simplement parce que partout dans le monde le mot "résistance" que ce soit dans l'action ou dans les pensées, s'écrit toujours au masculin : ils étaient résistants, ils sont résistants, ils résistent.

            Et Elles ?

De l'an 1000 à nos jours, elles ont résisté, combattu. Aujourd'hui, demain, il y aura toujours une Rosa Parks debout qui refusera l'injustice. Il est temps de rendre justice aux sœurs de Rosa Parks, de les nommer, de les honorer, dans chaque lieu qui voudra les accueillir.
Alma Nosmas


* L'Association « Rosa Parks et ses sœurs »  est née  de la  curiosité et  de la  volonté d'une femme, 
   Alma Nosmas, qui s'est penchée  sur le parcours étonnant et emblématique de cette icône  du mouvement
   des droits civiques aux États-Unis.

   Ses  lectures l'ont  menée bien  plus loin qu'elle  ne l'aurait  imaginé. L'histoire de cette simple femme qui a
   refusé   un jour de 1955 de céder sa place à un blanc dans  un bus de l'Alabama est, comme une évidence, entrée 
   en résonance avec  l'engagement d'autres femmes. Au-delà des époques et des pays, liées  par le même refus
   d'un avenir décidé par d'autres, liées par le même  humanisme... ces héroïnes  célèbres ou anonymes, 
   reconnues ou oubliées, croyantes ou  athées, ont toutes ce dénominateur commun avoir su dire non, pour  
   faire avancer la société vers un ordre plus  juste.

   De ses recherches, se sont  dégagés une cinquantaine de portraits marquants.  Dans un  souci de mémoire et  
   pour transmettre les valeurs de ces  femmes, l'idée d'une exposition s'est imposée.

   Qu'elles se nomment  Olympe de Gouges,  Joséphine Baker, Sophie Scholl,  Simone de Beauvoir ou
   Aung San Suukyi ... une galerie de portraits a été  dressée avec le concours de trois artistes peintres
   (Lore Brinkhoff,  Danièle Cottereau et Agnès Stack) et un catalogue retraçant  leur action  et leur combat a 
   été édité.

                                                                                    Contact : 
                                                                                    rosaparksetsessoeurs@hotmail.fr

                                                                                    Chargées de projet : 
                                                                                    Cécile Doumas  / 06 83 04 10 37
                                                                                    Charlotte Guidi /06 18 12 82 43


L'Autofictif  (2635)

Ce qui me prouve que je vieillis, que je décroche, c'est la musique, franchement, c'était mieux avant. Ce qui me prouve pourtant que je reste jeune : j'ai toujours pensé ça.