dimanche 19 janvier 2014

"Quand je serai vieux, je serai clown."



"Pierric dit Pierrot Bidon" 1954-2010

Il était mon jeune cousin : ses fous vagabondages signifiaient, pour moi, signes de liberté.
        

Il disait :

"Avant même d'être un metteur en scène, je suis un aventurier."

"Dans le cirque traditionnel, le spectateur a peur pour l'artiste.
avec moi, il  a peur pour lui-même. Il se demande toujours ce qui peut arriver… 
et en général ça arrive."

"Mon principe, c'est de tirer profit de ce que l'autre a en lui pour qu'on le voit mieux. "Quelle est sa culture ?" est la première question que je me pose. Inutile d'aller faire faire le punk à un acrobate marocain. Il faut lui faire faire du marocain et là, il sera encore plus beau mélangé aux punks."


"Le metteur en scène doit être accessible, lisible et généreux pour que le spectacle tienne tout en respectant les valeurs culturelles du pays dans lequel il se trouve."


Il disait encore :

"J'ai passé 2 500 heures à voyager pour parcourir 10 000 kilomètres les 25 premières années (p… de roulottes à cheval qui n'avancent pas), puis j'ai passé 6 988 heures à voyager pour 552 000 kilomètres durant les 25 années suivantes
 (merci l'avion) !"


☼☼☼

Le 9 mars 2010 Pierric Pillot dit Pierrot Bidon s'éteint. Noir sur la piste. Il a poussé à fond les potards 
de la vie, fidèle à l'une de ses devises : "A l'infini et au-delà".


Témoignage de Junior Barbosa

"Ce premier jour où j'ai joué pieds nus comme à mon habitude, en plein hiver, sur le gravier glacé de Tresnel, chez Pascualito, j'ai pensé très fort à ma mère qui m'avait poussé à quitter le Brésil pour m'en sortir. C'est pour cela que je suis toujours là aux Studios, malgré la disparition de Pierrot. Parce qu'il a cru en moi, pour sa générosité, pour l'assiette pleine, pour la chance qu'il m'a donnée, pour tout ce que j'ai appris. C'était un homme qui donnait et n'attendait rien. Quand il faisait la mise en scène des Bals de la Rose, il nous redistribuait ses cachets. Si j'ai toujours travaillé autant que je pouvais sans qu'il m'ait jamais rien demandé, c'est pour rembourser cette dette immense que j'ai envers lui.
Alors quand je suis tout en haut d'un immeuble avec ma valise remplie de plumes, au début de chaque spectacle, juste avant que Stéphane me donne le "top", je le sens à la fois là-haut et en bas, la tête levée vers nous."



mercredi 8 janvier 2014

Avant la tempête !


Plage Saint Pierre - Locmariaquer -

dimanche 5 janvier 2014

Les prisons du cœur (Télérama n°3338 : Ça va mieux en le disant).

Dans Ouest-France du jeudi 19 décembre, en page 7, un petit article : "Pour aider les Restos du cœur, quatre-vingt-dix détenus de la maison d'arrêt de Saint-Brieuc ont rogné sur leurs ressources… 300 kilos de denrées ont ainsi été remis à l'association." C'est énorme, ce qu'ont fait ces gars-là ! Ils sont quatre-vingt-dix, soit exactement la moitié de la prison, à avoir participé à cette incroyable action. A part l'entrefilet de Ouest-France, aucun autre journal, aucune télé, même France 3 Bretagne, n'a jugé utile de leur envoyer un petit merci… même pour Noël.


     Alain Phely-Bobin - Plérin-sur-Mer -

Merci à Alain Phely-Bobin d'avoir diffusé cet article par l'intermédiaire de Télérama.